• Rosé, Violacé...

    Rosé, violacé… Tout danse le matin. Les couleurs en animosité, nouvelles et éphémères, la brise sur mes cheveux dorés, la verte feuille qui tremble de ne pas tomber, enfin les arbres et les branches, tout de la sève jusqu’à l’épine, l’aube et l’épine, l’aubépine qui valse, qui s’échappe, qui me quitte. Ô enlace moi mon aube, mon épine, toi qui me piques, toi qui me fuis, toi qui me crées, toi qui m’énigmes!

     

    Rosé, violacé… Tout danse le matin, et puis le papillon, l’oiseau qui dans son nid se dépose, et chantonne, le chant, tout tonne, et tout en voix de printemps, les couleurs s’embrassent et s’embrasent…

    Le béton de la route enfin éclairé, la maigre lassitude de l’herbe envoûtante, enivrante… Verte et fraîche; elle dort. Et j’éveille le silence matinal de mes pas feutrés. J’entends, je vois, je suis sens. Les bancs matérialistes, les rires sentimentaux, les baisers amoureux. Le gris lunaire s’échappe de la surface terrestre dans l’infrangible immensité.

     

    Rosé, violacé, et tout tournoie à mes côtés. Je ris, enfin je vis. Parmi les tempêtes et les blizzards, la brise matinale. Je ris, enfin je vis.

     

    Que tu es belle, Nature, quand tu t’éveilles!


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